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30 avril 2020

Hommage / Christian Lux

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J’apprends ce soir avec beaucoup de tristesse et de stupeur la disparition subite de Christian Lux.

Je le connaissais fin lecteur, passionné d’art et de littérature et d’un inlassable intérêt pour autrui. J’ai eu le plaisir de le rencontrer à plusieurs reprises chez des amis, lors de vernissages et en préparant avec lui deux émissions de radio qu’il avait eu la gentillesse de consacrer à mes livres.

Le temps ne passe pas de la même manière pour chacun de nous. Christian Lux avait sans doute compris que la lenteur de mon temps en rapport avec mon mode de vie retiré m’avait fait perdre des occasions de le fréquenter plus souvent et de mieux le connaître.

Il reste donc ses livres, ses articles, ses textes publiés dans les catalogues et brochures des artistes dont il explorait les œuvres en connaisseur amical, les enregistrements de ses émissions de radio et les témoignages de ses amis proches parmi lesquels des écrivains, des poètes et des créateurs de tous horizons qu’il a toujours su accueillir et comprendre avec chaleur et bienveillance.

On qualifie parfois les artistes de voyants. Christian Lux avait quelque chose en plus, il était un écoutant.

 

23 avril 2019

Lire au café

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Le mot juste, le bon tempo, la brièveté au service de la profondeur, le sens du détail, juste ce qu'il faut de dialogues et beaucoup d'empathie pour l'humain fragile, voici quelques bonnes raisons de ne pas lire trop vite pour mieux les savourer les nouvelles de Didier Pobel qui viennent de paraître aux éditions Le temps qu'il fait sous le titre Tous les chagrins porteurs de lance.

Rencontre dédicace avec Didier Pobel samedi 27 avril de 15h30 à 18h30 à la librairie Montbarbon à Bourg-en-Bresse.  

 

09 avril 2015

Carnet / Des mondes emboîtés

La bise qui a rincé le ciel depuis le soir de Pâques est tombée. Malgré le grand soleil qui entre partout dans la maison et la chauffe toute la journée, on ne peut pas encore se passer d’une flambée au crépuscule. J’ai grignoté du chocolat et fumé des cigares une bonne partie de l’après-midi sans écrire une ligne.

L’idée que nous ne vivons pas dans un univers homogène mais dans plusieurs mondes emboîtés les uns dans les autres me fatigue au lieu de m'inspirer.

Autour du petit mont derrière chez moi, des couples de buses variables chassent en vol stationnaire puis s’élancent au-dessus des grands frênes aux troncs nus et moirés.

L'autre jour dans la grande prairie en contrebas de la maison, alors qu'il faisait encore gris, des chevreuils se sont approchés. Malgré la distance, la chatte Linette les a repérés, oreilles dressées et regard inquiet.

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Rapide descente à Oyonnax pour quelques courses peu fructueuses alors que je sais très bien qu’il me faut désormais aller à Bourg ou à Lyon pour effectuer des achats qui n’ont rien d’extraordinaire tant le choix se restreint localement.

Plus cette bourgade affiche son avidité de reconnaissance médiatique, plus elle s’enfonce inexorablement dans le déclin et la perte d’identité. Le seul moment de la journée où ce voile se dissipe un peu et où la ville tente de revivre normalement est la matinée.

Avant midi, j’ai pris un moment pour écouter The Quest (La Conquête), un ballet de Sir William Walton, mais je n’ai pas encore assez mémorisé l’enregistrement récemment acquis de cette œuvre pour pouvoir me la rejouer en pensée ainsi que j’en ai l’habitude pour toute nouvelle musique découverte.

En fin de soirée à la télévision, documentaire lourdement anecdotique sur John Irving, un écrivain que j’ai peu lu (juste un recueil de nouvelles qui ne m’a laissé aucun souvenir). Après avoir vu le film tiré de son livre le plus connu, Le Monde selon Garp, j’ai essayé de lire le roman mais il m’est tombé des mains à cause de sa profusion.

Quant au documentaire, on y voit un Irving cabotin, pathétique lorsqu’il se met en scène en suant sous l’effort du saut à la corde et du jogging d’appartement, et, cerise sur le gâteau, lorsqu’il insiste sur sa pratique de la lutte, un des sports les plus répugnants à regarder que je connaisse.

Encore debout après 2h du matin et pas vraiment envie d’aller me coucher. Par la fenêtre, je viens de voir le renard se faufiler le long de la haie. Quelle perception du monde tous ces animaux qui vivent autour de la maison peuvent-ils bien avoir ? Ont-ils des sentiments ? Et s’ils n’en ont pas ou peu, comme je les envie, parfois.